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Lonsway et Fitzgerald (1994) ont défini les mythes sur le viol comme les « attitudes et croyances généralement fausses, mais répandues et persistantes, permettant de nier et de justifier l’agression sexuelle masculine contre les femmes Â»

le viol EN DATES

Jan Steen, Rapto de las sabinas, 1665.

Jan Steen, Rapto de las sabinas, 1665.

Le viol  a pris quelques coups, mais tout récemment. La première campagne contre le viol date de 1976, elle fut menée par un groupe féministe. Quatre ans plus tard, le viol devient un crime, décrit dans le code pénal comme «tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'il soit, commis sur la personne d'autrui, par violence, contrainte, menace ou surprise». Les mentalités bougent, les victimes commencent à sortir de leur silence. Et tout s'accélère : en 1986, l'Etat finance un numéro vert pour les victimes ; en 1992, le viol conjugal est reconnu par la loi, et en 2006 il devient une circonstance aggravante ; en 2000 arrive le fichier d'empreintes génétiques pour les délinquants sexuels ; à la même époque, une commission nationale sur les violences sexuelles voit le jour : elle permet notamment l'élaboration d'une charte pour l'accueil des victimes dans les commissariats. La liste des avancées est longue. D'après les juristes, la France est même en pointe sur le sujet, comparée à ses voisins européens . L'époque actuelle est même inquiétante : le taux de plaintes stagne, voire recule, depuis une dizaine d'années . Les violences sexuelles à l'égard des femmes, elles, recommencent à augmenter.

 

LE VIOL EN CHIFFRES

 

Nombre de codamnations pour viol en France

ministère de la Justice (série "Les condamnés"). 

Les violences sexuelles sont fréquentes, de 120 000 à 150 000 viols en France par an.16% des femmes et 5% des hommes déclarent avoir subi des viols ou des tentatives de viols au cours de leur vie.1 jeune femme sur 10 de moins de 20 ans déclare avoir été agressée sexuellement au cours de sa vie. Celles-ci sont trois fois plus souvent victimes de violences sexuelles que les hommes.

Entre 2010 et 2012, 83 000 femmes sont victimes de viols ou tentatives de viols par an (0,5% des femmes).

      -83% d’entre elles connaissent leur agresseur ;

      -31% des auteurs sont connus mais ne font pas partie du ménage de la victime ;

      -31% des auteurs sont les conjoints vivant avec la victime au moment des faits ;

      -21% des auteurs font partie du ménage mais ne sont pas le conjoint ;

      -17% des auteurs sont inconnu de la victime.

11% des victimes seulement portent plainte, et 13% déposent une main courante. 3% des français déclarent avoir été victimes d'inceste . Suivant les études et les pays les violences sexuelles toucheraient entre 20 à 30 % des personnes au cours de leur vie. Une étude canadienne a montré que 40% des femmes ayant un handicap physique vivront au moins une agression sexuelle au cours de leur vie. De 39 à 68 % des femmes présentant une déficience intellectuelle seront victimes d’au moins une agression sexuelle avant l’âge de 18 ans et dans 8 cas sur 10, le violeur est connu de sa victime.  Cependant, environ 5 % des viols de femmes majeures feraient ainsi l'objet d'une plainte et seulement 3% des viols sont jugés.

 

D'après, Nolwenn Weiler, l'une des auteurs du livre-enquête  Le viol, un crime presque ordinaire : " Il y a un consensus autour du chiffre de 75 000 femmes victimes de viol ou de tentatives de viols par an en France. Le problème est que seulement 10% des victimes le signalent à la police. "

 

 

 

 

 

Même si les lois ont évolués, le taux de viol n'a pas diminué. En effet, le tabou et la honte ressentie par les victimes n'a pas changé. Il est toujours aussi difficile d'en parler, le regard des autres est encore trop pesant. Et ce, malgré le fait que les féministes ont une voix de plus en plus forte et de plus en plus importante. La société a évolué, ainsi que les mentalités, cependant, le sentiment de culpabilité a beau être moins important, il est toujours bien présent. Les victimes doutent encore de leur responsabilité comme nous le démontre le chiffre "10% des victimes le signalent à la police". C'est pourquoi, le combat ne doit pas s'arréter là, même s'il y a eu toutes ces évolutions, il faut continuer, la guerre n'est pas terminée, le Viol n'est pas tombé !

 

 

 

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